Village

Les mares

Il y a 8 mares dans notre village de La Quidais.  Cela a une vraie valeur en terme de biodiversité. Elles ont peut être été creusées pour récolter les pierres servant aux bâtis.
Il faut les entretenir régulièrement pour pouvoir y pêcher,  Des poissons comme des gardons, carpes, brochets, anguilles ont été attrapés pour les manger ou les relâcher dans d’autres mares selon les besoins.
Les bêtes peuvent aussi s’y abreuver, ainsi que les animaux sauvages vivant dans le village.

La Quidais

IMG_2030Mon village natal s’appelle La Quidais et est situé à Saint Vincent des Landes en Loire Atlantique. Ma petite commune se situe dans le nord du département, entre Nantes et Rennes, plus précisément entre Châteaubriant et Nozay. Mon village se trouve sur la route reliant Saint Vincent et Louisfert.

La maison de mes parents, qui sont décédés, est implantée en haut du village et a été vendu depuis quelques années. J’y ai vécu de ma naissance à ma majorité avec ma soeur Karine et mes parents, Gilles et Gisèle Derouet. Elle est constituée d’un terrain de 1 hectare, composé d’une grande pelouse entourée d’une haie, d’arbres et de grandes pierres, d’une cabane de jardin, d’un grand poulailler et d’un champ pour les moutons.

IMG_2024La maison de mes grands parents maternels, Roger et Marie-Thérèse Adron, est situé au coeur du village. Ils étaient paysans et avaient une ancienne petite ferme. Ils élevaient des vaches pour en tirer du lait, des porcs et des lapins pour la viande et des poules pour les oeufs. Plusieurs jardins potagers fournissaient de nombreux légumes variés et un verger pour y cueillir des fruits comme des pommes pour y faire son jus de pomme et cidre. Des haies fournissaient des bais comme les mûrs pour fabriquer des confitures. Trois mares étaient aussi remplis de poissons. L’autonomie alimentaire était donc en grande partie assuré et le surplus était vendus ou donné aux habitants du village.

IMG_2020Paul, le frère de mon grand-père, travaillaient aussi à la ferme. Il passait beaucoup de temps dans les jardins potagers à cultiver des légumes. A la fin de sa vie, il avait le dos courbé à force de travailler la terre. Il passait tout son temps dans le village et était toujours prêt à discuter, à raconter des blagues et à payer un café. Il avait une vieille maison en terre battue avec juste une table, une chaise, une cheminée et un lit. Plus tard, il a eu une autre maison plus confortable à côté.

Alexis, le demi-frère de mon papy, et sa femme Marie-Joseph, habitaient une maison collée à la sienne. Ils avaient même les toilettes et la douche en commun ! Car avant les toilettes de mes grands parents se situaient au fond du jardin ! On allait les voir chaque dimanche avec ma mère et ma soeur. Alexis avait fait la seconde guerre mondiale et avait été travaillé de force en Allemagne. Marie-Jo était très gentille et coquette.

IMG_2019Mes grands-parents ont eu 6 enfants, 3 garçons et 3 filles : Jean-Claude, Alain, Roger et Gisèle, Annick et Colette. Gisèle était ma maman, fille jumelle avec Annick. Elle est devenue coiffeuse à Actuel Coiffure à Châteaubriant où elle a fait toute sa carrière. A cause du harcèlement moral par sa patronne, elle s’est suicidée à 49 ans en se noyant de nuit dans la mer à Saint Michel Chef Chef, lieu de nos vacances d’été. Ma maman était très gentille, coquette et souriante. Elle était très appréciée de ses clientes au salon et à la maison.

Les relations avec mon père Gilles étaient difficile. Il avait une formation de maçon, puis a été cariste et enfin cafetier dans le café des sports de Saint Vincent des Landes, en face de l’église. Il avait voulu être son propre patron après avoir durement travailler à l’usine. Un temps, il a voulu s’installer à son compte dans un élevage de poulets mais l’argent pour investir manquait. Mon père était un sportif et un fêtard dans sa jeunesse, tout comme moi. il a joué longtemps au football et a arbitré pendant 14 ans. Il fumait et buvait beaucoup et a succombé a une crise cardiaque à l’âge de 44 ans dans son bar.

IMG_2021Mon parrain, Roger Fils était menuisier et est resté vivre chez ses parents dans notre village. Il aimait randonner dans les Pyrénées, se balader à vélo et l’on jouait ensemble aux fléchettes dans son atelier. C’est là qu’il s’est suicidé en se pendant à une poutre de bois à l’âge de 35 ans.

Jean-Claude est le seul oncle que je vois régulièrement. Il nous gardait et nous emmenait en vacances avec ma soeur. Il est marié avec Marie-Lise et ils ont eu 3 enfants : Nisa, Florian et Charlie. Ils ont fait des études et ont eu la chance de voyager. On se retrouve tous ensemble dans leurs gîtes de Pénestin ou pour entretenir les jardins de La Quidais et faire du jus de pommes avec les pommes de notre verger.

IMG_2022Je connaissais bien sûr tous les habitants de mon village. Ils y avaient mes voisins d’en face, Jean-Luc et Odile avec leurs enfants Anthony et Carole avaient qui ont a joué toute notre enfance avec ma soeur. Je jouais également plus tard avec Michel, mon copain nantais qui avaient une maison secondaire à la Quidais. Son père s’appelait Jacques, qui est aussi malheureusement décédé à cause de la cigarette, et sa mère Annie, ainsi que Magalie sa petite soeur avec qui nous jouions en se baladant dans le village à vélo puis à mobylette.

IMG_2029Les autres voisins étaient Joseph et Irène Mallier, les plus grands agriculteurs en bas du village. Hubert, leur fils, a reprit la ferme après ses études de gestion. Il a du mal à gagner sa vie avec sa famille en produisant du lait avec ses vaches Prim’ Holstein. Les subventions de la PAC servent à rembourser en grande partie les machines agricoles. Ils y a aussi Jacques et Marie-Line Lemesle qui habite en haut du village. Lui est routier et élève des volailles. Il y a aussi toujours Didier et Marie-Christine Lefeuvre qui habite au coeur du village. Lui travaille dans la gestion de l’eau à la SAUR et elle à la maison de retraite de Saint Vincent où mon grand-père s’est éteint il y a 2 mois. Enfin, il y avait une seule maison à l’écart qui était très grande grande et très jolie. Tous ses habitants allaient se rendre visite régulièrement et une fête du village était organisée chaque année avec comme plat principal un brochet au beurre blanc pêché dans le grand étang de Joseph.